Le yoga du rire séduit les habitantes de Nice : « Je n’aurais jamais cru pouvoir me lâcher de cette manière. »

Le yoga du rire séduit les habitantes de Nice : « Je n’aurais jamais cru pouvoir me lâcher de cette manière. »

Onze femmes se sont réunies vendredi dernier dans un centre d’activités de Nice (Alpes-Maritimes) pour participer à un cours de yoga du rire, toutes partageant une même motivation : le besoin de rire.

Christine, l’intervenante, les accueille chaleureusement en les considérant comme des amies, connaissant déjà tous leurs prénoms. Elle se présente comme une « rigologue et coach en joie de vivre », et son rire sincère et contagieux laisse une impression marquante.

Le cours commence par la formation d’un cercle où les participantes se présentent. Christine rappelle brièvement les bienfaits du rire, soulignant qu’il peut réduire la tension artérielle, atténuer le stress et éloigner la dépression. Avec humour, elle plaisante en disant que « nous sortirons d’ici avec dix ans de moins ! »

Les participantes entament ensuite une série d’échauffements comprenant des exercices de respiration, des jeux collectifs, et des moments de rire plus ou moins spontanés à travers des interactions imaginées par Christine.

Une étape importante du cours est la « méditation du rire ». Allongées sur des tapis ou assises sur des chaises, elles laissent libre cours à leurs éclats de rire sous la direction de Christine. Les rires du groupe gagnent en intensité, certaines éclatent de rire, tandis que d’autres sont prises de fous rires incontrôlables. Pendant une dizaine de minutes, le lieu résonne de rires, contagieux et libérateurs, avec Christine qui se joint à la gaieté générale.

Après cette phase d’exubérance, vient le moment du retour au calme. La musique apaisante réduit progressivement le rythme sonore, et les participantes sont invitées à se recentrer et à rouvrir les yeux.

Les échanges suivent naturellement. Certaines posent timidement des questions sur la manière de rire davantage. Christine les rassure en soulignant que chaque jour est différent, et qu’il n’y a pas de jugement dans ce lieu qui ressemble plus à une cour de récréation qu’à une école. Aucune note n’est attribuée.

Le cours se termine par un mot de chacune sur leur état d’esprit, avec des réponses comme « détendue », « heureuse », « rajeunie », ou « sur un nuage ».

En sortant du cours, les participantes partagent leurs expériences du yoga du rire, et un mot revient fréquemment : « une oasis ». Pour Danielle, qui se décrit comme introvertie, c’est un espace où elle peut se détendre chaque semaine, et elle affirme qu’elle dort mieux après.

Florence, une habituée du cours, explique qu’elle n’était pas assez souple pour pratiquer le yoga classique, mais que le yoga du rire lui a apporté un véritable lâcher-prise.

Après le cours, Christine explique sa démarche en soulignant que le yoga du rire permet de retrouver la joie de vivre en réintroduisant le rire dans nos vies, surtout lorsque l’on cesse de jouer en grandissant. Elle plaisante en disant que certains estiment que cette pratique devrait être remboursée par la sécurité sociale. Toutefois, elle insiste sur le fait que son cours n’est pas un spectacle comique, mais plutôt la création d’une atmosphère favorable au rire.